Soutenir une personne après une chimiothérapie : 6 erreurs à éviter

Octobre Rose est l’occasion de rappeler l’importance du soutien aux personnes touchées par le cancer du sein. Que ce soit pour un proche ou un collaborateur, il est parfois difficile de savoir comment agir après la fin ou pendant la chimiothérapie. Malgré les meilleures intentions, certaines maladresses peuvent blesser ou gêner. Voici les 6 erreurs à éviter pour mieux accompagner.

1. Minimiser la fatigue ou les effets secondaires

Même après la fin des traitements, la fatigue peut persister, tout comme des douleurs ou des effets secondaires. Il est important de respecter le rythme de la personne et de ne pas sous-estimer ses limites. Une sortie ou une activité trop exigeante peut être épuisante, même si elle semble « normale » de l’extérieur.

2. Vouloir tout contrôler ou surprotéger

Il est naturel de vouloir aider, mais imposer une assistance ou contrôler chaque geste peut donner le sentiment à la personne qu’elle perd son autonomie. Proposez de l’aide, mais laissez-la choisir ce qu’elle souhaite accepter. La confiance et l’autonomie restent essentielles pour retrouver son équilibre.

3. Faire des remarques sur l’apparence physique

Les cheveux, les cicatrices ou les variations de poids sont des sujets sensibles. Évitez les commentaires sur l’apparence, même positifs ou admiratifs, et portez attention à la personne telle qu’elle est, plutôt qu’à son image.

4. Parler uniquement de la maladie

Limiter les échanges à la santé ou aux traitements enferme la personne dans son rôle de « malade ». Proposez également des conversations légères, des moments de détente ou des discussions sur des projets et des passions. Cela contribue à rétablir un quotidien plus normal et positif.

5. Donner des conseils médicaux non demandés

Changements alimentaires drastiques, traitements alternatifs ou témoignages extérieurs peuvent créer de l’inquiétude ou de la confusion. Il est préférable de laisser les conseils médicaux aux professionnels de santé et de se concentrer sur un accompagnement bienveillant et pratique.

6. Penser que « tout est terminé »

La fin de la chimiothérapie ne signifie pas la fin du parcours. Suivi médical, effets secondaires résiduels et impact psychologique peuvent se prolonger. La patience, l’écoute et la présence régulière sont essentielles pour que la personne se sente soutenue sur la durée.

Il n’existe pas de « formule magique » pour soutenir une personne après une chimiothérapie. Mais l’écoute, la bienveillance et le respect de son rythme font une vraie différence.

À la MCEN, nous accompagnons nos adhérents et leurs proches dans tous les aspects du bien-être, y compris lors de moments sensibles comme le parcours après un cancer. Prendre soin de soi et de ses proches reste une priorité, et un soutien attentif peut avoir un impact durable sur la qualité de vie.