Movember : comprendre et détecter les cancers masculins, même les plus méconnus
Chaque mois de novembre, les moustaches fleurissent un peu partout, symboles d’un mouvement mondial né pour sensibiliser à la santé masculine. Derrière cet aspect ludique, Movember porte un message essentiel : encourager les hommes à parler de leur santé, à se faire dépister et à prévenir les maladies qui les concernent, notamment les cancers.
Les cancers masculins les plus fréquents
- Le cancer de la prostate
C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme en France. Souvent silencieux à ses débuts, il peut être dépisté précocement grâce à un simple examen : le dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) et le toucher rectal.
Les facteurs de risque principaux sont l’âge (à partir de 50 ans), les antécédents familiaux et certains modes de vie. Un dépistage régulier permet de détecter une anomalie avant l’apparition des symptômes et d’augmenter considérablement les chances de guérison.
- Le cancer des testicules
Ce cancer touche principalement les jeunes hommes entre 20 et 40 ans. Il se manifeste le plus souvent par une boule, une sensation de lourdeur ou une douleur dans un testicule.
L’auto-examen mensuel est une méthode simple et efficace pour repérer toute anomalie. En cas de doute, une consultation rapide permet de confirmer le diagnostic et de mettre en place un traitement à très bon pronostic.
Les cancers plus méconnus chez les hommes
- Le cancer du pénis
Rare mais grave, le cancer du pénis est souvent diagnostiqué tardivement en raison de la gêne ou du tabou qui l’entoure.
Les principaux facteurs de risque sont l’infection au papillomavirus (HPV), le tabagisme et une hygiène intime insuffisante.
La vaccination contre le HPV, désormais recommandée pour les garçons comme pour les filles, constitue une mesure de prévention importante.
- Le cancer du sein chez l’homme
Souvent ignoré, le cancer du sein chez l’homme représente environ 1 % des cancers du sein. Il touche principalement les hommes de plus de 60 ans, mais peut survenir plus tôt.
Les signes d’alerte sont une petite masse dure sous le mamelon, une rétraction du mamelon, un écoulement ou une modification de la peau.
Les facteurs de risque incluent les antécédents familiaux, certains déséquilibres hormonaux, l’obésité et le vieillissement.
Un dépistage précoce permet, là encore, d’améliorer nettement les chances de guérison.
- Les cancers digestifs et respiratoires
Les cancers du poumon et colorectal concernent aussi davantage les hommes, notamment en raison du tabagisme, de la consommation d’alcool et de certains modes de vie.
Un dépistage organisé existe pour le cancer colorectal à partir de 50 ans. Il ne faut pas hésiter à en parler avec son médecin traitant.
Prévention et dépistage : les bons réflexes à adopter
Prendre soin de sa santé, c’est avant tout adopter une démarche de prévention :
- Consulter régulièrement son médecin, même sans symptôme ;
- Être attentif à toute modification de son corps ;
- Maintenir une hygiène de vie équilibrée : alimentation variée, activité physique, limitation du tabac et de l’alcool ;
- Participer aux dépistages proposés selon son âge et ses antécédents.
Ces gestes simples permettent de détecter plus tôt et de mieux soigner les maladies.
Briser les tabous autour de la santé masculine
Trop souvent, les hommes consultent tardivement par pudeur, peur du diagnostic ou par habitude de “tenir bon”. Pourtant, parler de sa santé n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de responsabilité.
Les campagnes comme Movember rappellent que la prévention masculine doit devenir un réflexe, tout comme pour les femmes depuis de nombreuses années.