Vertiges : quelles solutions selon leurs origines ?
Perte d’équilibre soudaine, impression que tout tourne autour de soi, sensation de flottement… Les vertiges peuvent être impressionnants, voire angoissants. Pourtant, ils sont fréquents, en particulier avec l’âge, et bien souvent bénins. Encore faut-il en identifier l’origine pour y apporter une réponse adaptée.
Comprendre ce qu’est un vertige
Le vertige est une illusion de mouvement, le plus souvent une sensation de rotation. Il ne doit pas être confondu avec un simple étourdissement, une sensation de tête légère ou un malaise. Il s’accompagne parfois de nausées, de sueurs, de troubles de la vue ou de l’audition.
Il ne s’agit pas d’un diagnostic en soi, mais d’un symptôme pouvant révéler des causes très variées. C’est pourquoi il est essentiel d’en comprendre l’origine avant de chercher un traitement.
Des vertiges… aux origines multiples
- Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
C’est la cause la plus fréquente. Il survient lorsque de petits cristaux de l’oreille interne (otolithes) se déplacent. Cela perturbe l’équilibre lors de certains mouvements de tête (se lever, s’allonger, se retourner dans le lit…).
Le vertige est bref (quelques secondes) mais intense, parfois accompagné de légères nausées.
- Les vertiges d’origine ORL
Ils sont dus à un dysfonctionnement de l’oreille interne, siège de l’équilibre. Parmi les causes fréquentes : labyrinthite (inflammation de l’oreille interne), maladie de Ménière (accompagnée d’acouphènes et de perte auditive), neurinome de l’acoustique (plus rare, tumeur bénigne du nerf auditif).
- Les vertiges d’origine neurologique
Plus rares mais à prendre très au sérieux. Ils peuvent être le signe d’un accident vasculaire cérébral (AVC), d’une migraine vestibulaire, ou d’autres troubles du système nerveux central.
- Autres causes fréquentes
Les vertiges peuvent aussi avoir des origines générales : chute de tension artérielle, troubles visuels, hypoglycémie, effets secondaires de médicaments, stress ou grande fatigue.
Le bon diagnostic, la clé d’une bonne prise en charge
Pour poser un diagnostic fiable, le médecin s’appuie sur l’écoute attentive des symptômes (durée, circonstances d’apparition, signes associés) et sur un examen clinique. Il pourra ensuite orienter vers un spécialiste (ORL ou neurologue) si nécessaire.
Parmi les examens possibles :
- Manœuvre de Dix-Hallpike (déclenche le vertige pour identifier un VPPB),
- IRM cérébrale ou scanner (si suspicion de cause neurologique),
- Bilan auditif ou tests vestibulaires (chez l’ORL).
Les solutions selon l’origine du vertige
- Pour les vertiges positionnels (VPPB)
Des manœuvres de libération, comme la manœuvre d’Epley, peuvent être réalisées par un kinésithérapeute ou un ORL, et une rééducation vestibulaire, souvent efficace en quelques séances, permet généralement de soulager durablement les symptômes.
- Pour les vertiges d’origine ORL
Un traitement médicamenteux peut réduire l’inflammation ou lutter contre les nausées. Dans le cas de la maladie de Ménière, l’adaptation du régime alimentaire sera une première piste (pauvre en sel) ainsi qu’un traitement de fond, voire de la chirurgie dans certains cas.
- Pour les vertiges d’origine neurologique
La prise en charge dépend de la pathologie identifiée (AVC, migraine, SEP…). Elle nécessite un suivi médical spécialisé et souvent pluridisciplinaire.
- Pour les causes générales
Il n’y a pas de traitements spécifiques à prendre. Néanmoins, vous pouvez réduire ces vertiges en améliorant votre hygiène de vie (hydratation, alimentation, sommeil régulier), revoir les traitements en cours avec votre médecin traitant ou apprendre à gérer son stress (relaxation, activité physique douce, soutien psychologique si besoin)
Que faire en cas de vertige aigu ?
En cas de vertige soudain et intense :
- asseyez-vous ou allongez-vous,
- évitez de bouger la tête brusquement,
- ne conduisez pas,
- si le vertige s’accompagne de troubles de la parole, de la vue ou d’un engourdissement d’un côté du corps, appelez immédiatement les secours (112).
